Les avantages de la respiration par le nez dans les sports d’endurance
Avez-vous déjà essayé de respirer par le trou d’une paille? La sensation de panique est presque immédiate, et on imagine mal pouvoir durer plus que quelques minutes. L’effet ressemble à celui de respirer par le nez lors d’une activité physique. On se sent coincé. On sent que notre respiration est coupée et que nous sommes en quelques sortes prisonniers de notre corps.
Par contre, au contraire de la respiration par une paille, une fois maîtrisée, une fois la peur de manquer d’air est derrière nous, la respiration nasale a plusieurs avantages physiologiques très intéressants pour les athlètes qui pratiquent des sports d’endurance.
À sa plus simple expression, respirer par le nez dans la vie de tous les jours a plusieurs bénéfices. Le nez agit comme un filtre qui humidifie et réchauffe l’air qui entre dans notre corps, permettant aux poumons de mieux faire leur travail, en plus d’assurer une barrière naturelle contre plusieurs types de microbes. Pour commencer, il suffit donc que d’y penser. Être conscient de notre entrée d’air dans les activités du quotidien. En cuisinant, en marchant, en faisant le ménage.
Une fois cette première étape franchie, il sera temps d’intégrer la respiration nasale dans votre pratique de sport. Mais pourquoi s’infliger cette souffrance?
La première raison est simple. En respirant par le nez pour la majorité de vos séances d’entraînement, vous vous assurez de respecter l’effort recommandé pour rester en zone 1. Cette zone en est une de prédilection pour développer votre système aérobique, et la majorité de vos entraînements devraient être faits dans cette zone. Il vous sera impossible de monter vos pulsations trop hautes, et cela sera bénéfique au long terme.
La deuxième raison est un peu plus technique. En respirant par le nez, vous vous assurez de laisser le C02 amener l’oxygène présent dans votre sang jusqu’à vos cellules. Inversement, en respirant moins en profondeur par la bouche, vous expulsez le C02 avant qu’il n’ait rempli sa mission la plus importante. Vos muscles et vos organes n’ont donc pas assez d’oxygène et cela cause une diminution de leur capacité autant de performance que d’endurance et vos entraînements seront beaucoup moins positifs que si vous pratiquiez la respiration par le nez. Celle-ci vous permettra de vous entraîner plus efficacement, plus longtemps, et ainsi maximiser votre adaptation.
Finalement, en se concentrant sur une respiration nasale profonde, l’esprit entre dans une sorte de transe qui s’apparente à la méditation. Les idées se clarifient et on se recentre sur notre corps et nos sensations. Plusieurs athlètes utilisent le sport comme exutoire, et ce simple changement peut amener un niveau supérieur de sérénité et de connexion avec soi.
Comme pour tous les changements, respirer par le nez nécessite une adaptation. Mais une fois cette barrière franchie, il devient naturel de le faire lors de sorties à basse intensité. Commencez par quelques minutes en début d’activité, puis ajoutez du temps au fur et à mesure que vous vous sentirez prêts!